En correze

 

Au temps de l'essor des chemins de fer, la Compagnie du Paris-Orléans montrait peu d'intérêt à desservir la région Centre, considérée comme pauvre. Le 04/06/1878, le projet de loi FREYCINET débloqua la situation. La prévision de 15000 km de voies à installer intéressa les grandes compagnies. 1885 - 1887 : le ministère des Ponts et chaussées prévoit l'ensemble des lignes en voies normales mais elles furent réalisées en voie métriques suffisantes pour leur exploitation (Projet RAYNAL).

1897 marque la déclaration d'utilité publique des lignes d'Uzerche, Argentat - Seilhac - Treignac. La compagnie des Batignolles, grande compagnie nationale crée la société d'exploitation des chemins de fer corrézien.

En 1908, suite à de nombreux projets, les lignes départementales sont déclarés d'utilité publique. En 1912, la Compagnie des tramways de la corréze née de capitaux privés. Elle devient entièrement départementale en 1925. Mise en gestion, plusieurs sociétés se succéderont tout au long de la vie du réseau.

3 lignes à voies métriques forment le réseau du Transcorrézien :

Tulle - Ussel ; Beaulieu - Aubazine qui desservait également Turenne ; Riviere de Mansac - Juillac.

La compagnie et les lignes subissent de plein fouet les aleas économiques du début du XXème siècle.

 

(extrait d'un article de LOCO-Revue)

Les tramways de la Corrèze un exemple typique des tramways ruraux d'intérêt local à voie étroite. L'origine du mot "tramway" remonte à 1775, lorsque l'Anglais John Curr eut l'idée d'utiliser des rails en fonte réalisés par la Fonderie d'Outram pour faire circuler des chariots de houille sur les quais des ports. La deuxième syllabe du nom " Outram " servit à désigner ces véhicules, tandis que la voie posée sur la chaussée était appelée "tramway" (le "chemin du tram", en langue anglaise), Le premier tramway rural hippomobile à voyageurs circule en Angleterre entre Gloucester et Cheltenham en 1821.

En France, la loi de juillet 1880 classe sous le "régime des tramways d'intérêt local" "toutes voies ferroviaires (ndlr = Implantées en milieu rural ou urbain) dont un kilométrage égal ou supérieur à la moitié de leur parcours est établi sur la chaussée des routes ou en accotement (= bas côté) des voies routières.

Malgré les nouvelles définitions des régimes juridiques opérées par la suite, le terme de "tramway d'intérêt local" restera utilisé jusqu'à la fin des années 50 (exemple = les Tramways de la Corrèze pour le réseau départemental à voie métrique desservant ce département).

La loi de juillet 1913 définit néanmoins un tramway comme étant "un réseau de chemin de fer urbain établi sur la chaussée routière ; par "réseau", la loi sous-entend que le terme "tramway" décrit le système dans son ensemble (rails, pylônes, fils aériens, etc.,), tandis que les termes "tram" ou "tramcar" désignent le véhicule proprement dit.