D'une abbaye fondée en 855 par Raoul, Archevêque de Bourges, issu de la maison de Turenne, est née la ville. le monastère affilié au XI siècle à l'ordre de Cluny, prospéra très rapidement et était en relation avec d'autres hauts de l'art médiéval (Souillac, Moissac, Conques). |
la petite ville de Meyssac située dans la partie méridionale du bas Limousin occupa autrefois un rang important dans les Etats du Vicomté de Turenne. |
histoire meyssac |
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06-08-2007 | |
Extraits du livre de M.L.E. BLANC : La VILLE DE MEYSSAC dans la Vicomté de Turenne au bas pays de Limousin
De longs siècles d'oubli ont enseveli sous un obscur linceul la petite ville de Meyssac située dans la partie méridionale du bas Limousin et qui occupa autrefois un rang important dans les Etats du Vicomté de Turenne.
Ancien nom Meissac -Avant de devenir une ville murée elle fut à l'origine un castrum (lieu fortifié appartenant en propre au vicomte de Turenne). qui servait de poste avancé pour commander la plaine et défendre les passages etchemins tendant du pays de Beaulieu, du quercy et de la montagne, vers la ville de Turenne. A une époque bien antérieure, l'existence de Meyssac est dejà certaine, en 947 le cartulaire du monastère de Tulle la cite plusieurs fois avec des appellations variées : Maniciacum, Mainzacum, Maenzacum Le Vicomte de Turenne était le véritable souverain. Il assemblait les députés de ses villes, où et quand bon lui semblait et ces députés ainsi convoqués formaient les Etats, et se voyaient appelés Messieurs des Etats. Les 3 ordres étaient représentés aux réunions qui ressemblaient ainsi à de véritables Etats Généraux, entre 1469 et 1696, MEYSSAC eut la faveur d'être désignée 19 fois comme lieu de réunion des assemblées des Etats. L'église st Vincent d'origine romane 12°, (reconstruction de l'église en 1489), est un curieux assemblage : l'intérieur gothique s'accompagne d'un clocher porche fortifié par des hourds et d'un portail en calcaire roman limousin s'ornant de petits chapiteaux décorés d'animaux et de feuillages. Si Meyssac n'eut pas à subir l'invasion anglaise, bien protégée qu'elle était par la toute puissance des seigneurs de Turenne, par contre lors des troubles du 16° siècle particulièrement inquiétants pour la province de Guyenne, elle connut de mauvais jours (prise par le duc de Mayenne en 1586.) Au centre de cette région vallonnée où abondent noyers, peupliers, vignes et arbres fruitiers, Meyssac, comme Collonges, est bâtie en grès rouge . "Au XVIII ème siècle on y recueille de toute espèces de grains et denrées; les productions principales consistent en vin et châtaignes; on sème sur les hauteurs du seigle, de l'avoine et du blé noir ou sarrazin; et dans les vallons et collines, du coté du midi, qui est un pays de causse pierreux et sec, du froment de l'orge et du blé d'Espagne. " (Cahiers de MEYSSAC - observations préliminaires -Daniel DUBOIS -juin 1780) Fin du 18 ème siècle : La ville est ronde, entourée d'un mur percé de 3 portes : porte grande, porte de l'Auvitrie, porte de la voussée où il y avait autrefois des pont-levis, les faubourgs sont assez considérables du côté du Midi, partagés par une grande rue. La porte de l'Auvitrie ou Lauvitrie, ouvrait sur le Nord Est, desservait le quartier qui porte ce nom. Elle était construite sous voûte et conduisait à la ruelle étroite qui permettait d'accéder à l'église et à la Halle. A côté de l'église, la halle du 18ème. dont la charpente repose sur des piliers et des colonnes intercalés, s'élève au milieu d'une place bordée de belles demeures, certaines ornées de tours. Quelques maisons en encorbellement, à auvent et à pans de bois achèvent de conférer à ce village son cachet pittoresque. La terre rouge, dite terre de Collonges, a donné naissance à un artisanat de la poterie qui s'est particulièrement développé à Meyssac
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Dernière mise à jour : ( 22-03-2008 ) |
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